L'écrit Web : traitement de l'information sur Internet

Je rédige sur ce blog depuis bientôt 3 ans, depuis plus de 5 ans sur Emu Nova et depuis quasiment 10 ans si on remonte à mon ancien site perso et mon site consacré à Star Wars. Ah l’époque des .fr.st ;-) .
Ce bagage m’a permis d’affiner mon écriture sur le Web mais je cherchais à l’améliorer. C’est précisément à ce moment qu’Olivier Ertzscheid offre la dernière préface issue de sa plume et qu’Élie Sloïm recommande un obscur livre : l’écrit Web.

J’apprécie ces hommes, entre autre, pour leur bonne parole donc il n’en fallait pas davantage pour me procurer cet ouvrage.

§Pourquoi le lire ?

L’écrit Web se destine à toute personne désireuse de perfectionner son écriture. Et plus particulièrement l’écriture sur le Web.
Combien d’entre vous ou parmi vos connaissances n’ont jamais dis que lire sur un écran c’est fatiguant, les livre c’est mieux ? Une bonne majorité. Et c’est bien parce qu’on ne lit pas de la même manière un livre qu’un écran d’ordinateur qu’on doit impérativement adapter son écriture à un lectorat volatile, contraint par la technologie et difficile à capter.

L’écrit Web dispense ses bonnes pratiques pour mieux écrire sur le Web en suivant 6 grands axes :

  1. organiser l’information
  2. structurer son texte
  3. adapter son style
  4. soigner les microcontenus
  5. penser indexation et référencement
  6. bloguer

J’ai volontairement grassé les 4 axes les plus intéressants. Ils m’ont permis de conceptualiser beaucoup de pratiques que j’appliquais inconsciemment … et d’en découvrir d’autres.
L’idée générale n’est pas d’apprendre à écrire mais de réapprendre. Les raisons sont simples :

  • on lit moins vite sur un écran d’ordinateur ;
  • on lit en profondeur et non à plat, grâce aux liens hypertextes (qui ralentissent aussi la lecture).

§Organiser et structurer

En partant de ces principes là, il faut donc songer à réorganiser ses textes voire ses sites Web d’une part pour faciliter la vie de ses lecteurs (occasionnels ou pas) mais aussi pour capter plus facilement leur attention. Que faites-vous devant un gros pavé de texte ou un site mal organisé ? Vous zappez. Alors pensez qu’on fait de même avec ce que vous écrivez ;-) .

En fin de compte tout contenu, que ce soit une page ou du texte, s’organise en suivant le principe de la pyramide inversée à l’image du triangle d’or d’une page Web si cher aux référenceurs. On commence par l’essentiel pour terminer sur du détail. Ça vaut également pour l’ordre des listes à afficher (chronologiques, géographiques, thématiques etc.).

Contrairement au papier où la lecture se fait à plat, on peut et on doit se servir de la navigation hypertexte pour désengorger les pavés de textes susceptibles de décourager la lecture. C’est ce qu’entend l’auteur par navigation en profondeur.
Plutôt que d’accueillir un visiteur avec beaucoup de texte, mieux vaut donc plusieurs boites aux titres informatifs présentant le contenu en une poignée de lignes.

Autre conseil judicieux, respecter les 5W (ou QQOQP en français) :

  1. Qui ? (Who)
  2. Quand ? (When)
  3. Où ? (Where)
  4. Quoi ? (What)
  5. Pourquoi ? (Why)
    En y songeant lors de la rédaction et en respectant l’ordre, on se retrouve à construire des phrases informatives, bien structurées et plaisantes à lire. Cumulez avec la pyramide inversée et c’est le gros lot : votre lecteur sait tout et tout de suite.

§Comment mieux écrire pour le Web

Maintenant que l’on connaît l’ordre de rédaction, écrivons mieux. Écrivons court en suivant les principes 1 idée par phrase et sujet, verbe, complément. La lecture n’en est que fluidifiée. Si en plus il n’y a pas de fautes d’orthographe et que le style reste naturel, alors on touche presque au but.

Une des particularités du Web c’est la republication du contenu. On peut écrire un article pour un site mais le retrouver affiché sur d’autres sites, sur son téléphone portable, un agrégateur voire sur le même site mais sans son contenu (dans une liste par exemple).
Cette particularité est une bonne raison pour donner des titres explicites. Ils pourront ainsi être compris déconnecté de leur contexte. L’écrit Web propose des exemples clairs et compréhensibles vous aideront à mieux en comprendre les subtilités.

La construction des liens hypertexte était indispensable et mérite vraiment d’être lue par toute personne peu familière du référencement. Au-delà de cette pratique, ce sont tout simplement la compréhension et l’accessibilité qui sont en jeu. Pas de liens sur des cliquez ici, ici ou . Je rajouterai même qu’il ne faut pas de liens ayant le même libellé pointant vers des URL différentes.
Tout comme le libellé du lien décrit le contenu vers lequel il pointe, il vaut mieux englober plusieurs mots (plus facile à cliquer) et qu’ils soient soulignés surtout ! Combien de chartes graphiques je reçois sans aucun lien soulignés ; j’outrepasse systématiquement cette mauvaise pratique du graphiste, dans le contenu en tous cas.

§Conclusion

J’ai énormément apprécié et appris de ce livre, surtout les parties structurelles et organisationnelles. La pyramide inversée et les bonnes pratiques de rédaction sont des gros “plus” que j’ai rarement retrouvé ailleurs … ou tout du moins, pas concentré en si peu de pages.
Il se lit très bien et rapidement. J’ai prévu de l’offrir à quelques collaborateurs rédacteurs qui seront susceptibles d’en tirer des leçons et ainsi améliorer leur qualité rédactionnelle. Un bon investissement.

J’ai en revanche moins appris (voire rien du tout) sur les 2 derniers chapitres concernant le référencement et les blogs. Étant donné la quantité d’informations à traiter sur ces sujets, le contenu du livre était forcément un peu léger mais pas dénué d’intérêt pour les néophytes.
Ces parties étaient néanmoins plus techniques et à mon avis plus difficiles à comprendre pour des personnes survolant l’informatique.

Si vous ne saviez pas quoi faire de vos étrennes, que vous rédiger pour le Web et que le marketing vous intéresse, il y aura sûrement de bonnes idées à prendre ;-)