Une société sans Internet

Une personne du groupe Marcuse (Mouvement autonome de réflexion critique à l’usage des survivants de l’économie) a présenté la réédition de la liberté dans le coma.

Au centre du discours : si l’informatique et Internet a pu nous aider, aujourd’hui elle nous scotche à nos téléphones, contribue à nous pister et à prédire qui on est/ce qu’on va faire, dégrade nos conditions de travail, nous emprisonne dans des logiciels abrutissants, accélère la dématérialisation ainsi que la concentration du pouvoir et de l’argent.
Cette personne conclut en proposant de s’affranchir de l’ordiphone et d’Internet, pour réclamer (reclaim) rendre notre liberté (je me suis demandé : “de quelle(s) liberté(s) parle-t-il ? Est-ce qu’on était libre avant Internet ?”).

Qu’est-ce que je ferais s’il n’y avait plus Internet ? C’est un pilier de ce qui me fait gagner ma vie aujourd’hui.

J’ai savouré le principe de dérangement de cette proposition. Ça m’a rappelé cette fois où Stéphane m’a demandé si on avait besoin d’école pour apprendre. Je n’y avais jamais pensé et ça m’était alors apparu comme inconcevable.

Deux années ont passé, et en ce moment je lis une société sans école d’Ivan Illich. Je suis devenu à l’aise avec l’idée de déscolarisation. L’idée n’est pas de ne plus apprendre, mais d’apprendre en s’affranchissant de l’Institution-École.