☕️ Journal : La fragilité de la hiérarchie administrative

Il a suffi que je vienne observer un projet porté par une administration publique et de poser quelques questions pour qu’une panique se déclenche :

  • je n’ai pas respecté les process ;
  • une personne de l’administration ne savait pas si elle avait le droit de partager son travail avec une autre personne de l’administration ;
  • si tous les agents invitaient une personne de l’extérieur, ça ne pourrait pas fonctionner ;
  • de toutes façons, la supérieure hiérarchique d’une personne décidait des choix techniques de cette dernière.

Le respect de l’ordre établi est devenu plus important à justifier que l’appropriation de la réalité découverte en quelques questions :

  • le projet sera livré en dehors de la fenêtre d’opportunité — 1 mois après le départ des personnes qui l’ont conçu ;
  • la majorité de l’énergie dépensée est placée au mauvais endroit — la réelle valeur ajoutée (fonctionnelle) du projet se situe dans ce qui a été priorisé (techniquement) en dernier ;
  • le logiciel est enterré dans un intranet tandis que son code devrait être public et sous licence libre.

Le projet peut être oublié dans 2 mois, et n’existera pas tant qu’aucune question ne sera posée.

Des centaines de milliers d’euro sont gaspillés chaque année par les administrations parce que poser une question c’est sortir du rang, c’est interroger le sens d’une organisation hiérarchique (c|n)on-sensuelle.