☕️ Journal : La face cachée des énergies vertes

Hier, on regardait le documentaire La face cachée des énergies vertes (consultable sur Arte.tv jusqu’au 21 janvier 2021).

J’ai retenu plusieurs choses des 90 minutes de documentaire :

  • le rapport 2012 de l’Ademe sur le bilan énergétique et impact de production des véhicules électriques vs. véhicules thermiques — si on inclut l’infrastructure de production du véhicule électrique, le bilan d’émission est similaire au véhicule thermique ;
  • le désert de sels de Bolivie, qui contient 60% des réserves de lithium du monde ;
  • si le véhicule est “vert”, ça ne concerne que les émissions locales à l’utilisation — le véhicule lui-même est tout sauf vert, et sa production est littéralement dégueulasse — les décharges sauvage de graphite et de métaux lourds ;
  • il y a un intérêt économique très fort à renouveler des millions de véhicules dans le monde — c’est comme la 5G et les terminaux téléphoniques. C’est “bien” — surtout — pour les industriels ;
  • le discours industriel s’est accaparé une demande des groupes écologistes : “moins de CO2 expulsé dans l’air”. Localement. Sans tenir compte des impacts de production. Ni du recyclage ;
  • l’infrastructure des bornes électriques fait exploser la demande de cuivre à des niveaux jamais atteints, et difficilement soutenables (on parle d’un début de pénurie pour 2030/2040).

On reproduit les mêmes erreurs avec l’électrique qu’avec le thermique. Sans que soit avéré le fait que l’électrique soit “durable” (peut-être que l’hydrogène le sera ?).

Le point de vue du documentaire est clairement partisan — non pas de dire que “l’énergie verte c’est mal”, mais “l’énergie verte n’est pas ce qu’on veut nous faire croire”. Que ce n’est pas “vert”. Que c’est un leurre qui joue avec notre bonne conscience.

Je regrette que le documentaire n’aille pas plus loin dans le photovoltaïque (quels impacts sur le foncier si c’est plus juteux de faire pousser des panneaux solaires que des légumes pour se nourrir ?), ni dans l’éolien (est-ce qu’on arrive à en faire qui se recyclent bien ? Est-ce qu’on s’en sort sans dépendance à une énergie complémentaire ?).